Tribunes des élus Publié le 14 avril 2023 Retrouvez ici l’expression des élus des différents secteurs géographiques de la Communauté urbaine. Les textes sont publiés sous la seule responsabilité des signataires. Ces textes sont également publiés dans le magazine du Grand Besançon. octobre/novembre/décembre 2025 Secteur Dame Blanche Casse-tête électoral Dans les 24 734 communes comptant moins de 1 000 habitants, fini le scrutin uninominal à deux tours, avec cette possibilité de panachage permettant de rayer un nom sur une liste électorale. Désormais, place au scrutin proportionnel de liste, à la parité obligatoire. Ainsi la loi votée enlève au citoyen-électeur un geste lui octroyant un pouvoir d’action sur son scrutin. Désormais les bulletins ne devront plus être raturés sous peine de nullité du vote exprimé. Et quel choix, quelle liberté restera-t-il aux électeurs dans les communes où il n’y a qu’une seule liste de candidats ? Quel intérêt à se déplacer pour voter dans cette hypothèse ? Outre favoriser une meilleure représentation des femmes, cette loi construite sans réelle concertation avec les élus concernés s’avère totalement déconnectée des réalités des communes rurales. Pour certaines d’entre elles, elle constitue un véritable casse-tête pour constituer des listes municipales composées de candidats de sexe différent alors que les vocations municipales sont déjà en berne. Appliquée uniformément, sans distinction entre les contextes urbains et ruraux, cette réforme restreint encore la liberté électorale et assèche la participation. Dans nos villages, les candidatures naissent d’un engagement personnel, pas de stratégies partisanes. A minima différer l’entrée en vigueur de cette loi, c’est soutenir les élus ruraux, c’est soutenir la République là où elle est encore vivante, légitime et humaine. A méditer… Gilles ORY Maire de Bonnay Vice-président de Grand Besançon Métropole Secteur Nord Châtillon-le-Duc en mouvement : vers une mobilité plus douce et durable La finalisation des travaux de la RN57, côté nord, a profondément amélioré la circulation autour de Châtillon-le-Duc. Le désengorgement de la route départementale 108, qui traverse notre commune, marque une étape importante pour le quotidien des habitants. Cette évolution positive nous permet aujourd’hui d’ouvrir une nouvelle réflexion sur la mobilité au coeur du village. La municipalité a en effet l’ambition de mettre en place un projet de voie partagée. Cette infrastructure permettra de mieux intégrer les modes de déplacement doux – marche, vélo, trottinette – dans un cadre sécurisé et adapté. L’objectif est double : répondre à la demande croissante d’itinéraires sûrs et encourager des pratiques de déplacement plus respectueuses de l’environnement. Un tel projet représente un investissement conséquent, mais il s’agit d’un choix stratégique, tourné vers l’avenir. En favorisant la mobilité douce, nous contribuons à améliorer la qualité de vie, à renforcer la sécurité routière et à préserver l’attractivité de notre commune. La réussite de cette démarche reposera sur la mobilisation de tous : habitants, institutions partenaires, l’Etat, la Région, le Département et Grand Besançon Métropole. Ensemble, nous avons l’opportunité de transformer cette dynamique routière en un véritable levier de développement durable. Châtillon-le-Duc continuera ainsi de s’affirmer comme une commune où qualité de vie, respect de l’environnement et innovation en matière de mobilité se conjuguent au service de tous et en particulier des nouvelles générations. Martial DEVAUX Maire de Châtillon-le-Duc Conseiller communautaire de Grand Besançon Métropole Secteur Est Ah la campagne ! Celle des futures et très proches élections municipales est en effet déjà bien lancée. Dans nos campagnes comme dans nos villes, les candidats potentiels sont sur les rangs et certains sont déjà dans les starting-blocks. Pourtant le mandat n’est pas terminé et les affaires courantes doivent justement courir jusqu’en mars prochain. Alors il ne faut pas oublier nos commissions et les faire avec soin pour garnir nos paniers de produits locaux à la douce saveur. Si certains d’entre nous auront décidé de passer la main, les élus de demain devront prendre les rênes sans que rien ne les gêne. A l’heure où le gris et blanc des cheveux est massif en nos lieux, le souhait de maints anciens est de rajeunir les cadres pour que les préoccupations se rapprochent plus du terrain. Non pas que les seniors aient toujours tort mais pour que le souffle de la jeunesse rafraîchisse les gestes des membres éminents et dévoués de nos futures collectivités. Roulez jeunesse !!! Christian MAGNIN-FEYSOT Maire de Chalezeule Vice-président de Grand Besançon Métropole Secteur Ouest La gratuité des transports, une faute de gestion lourde de conséquence pour l’avenir ! En 2001, les élus ont mis en place un titre de transport collégien qui prévoyait plus qu’un aller-retour quotidien avec la volonté d’initier les plus jeunes à la pratique des transports en commun. Nous avons depuis accepté de faire évoluer les tarifs, notamment en instaurant un titre étudiant plus avantageux et en examinant une différenciation entre collégiens et jeunes adultes… Cependant, la gratuité des transports a été validée pour les 4-14 ans et pour tous le samedi ce qui va augmenter de 4,5 M€ les charges sur les entreprises via le versement mobilité, alors que l’usager paye à peine 16 % du coût réel actuellement. Ainsi, durablement les capacités d’investissement de la Communauté Urbaine vont être amputées, dans un contexte de recherches d’économies et alors même que le plan des mobilités voté récemment prévoit 280 M€ d’investissement ! GBM est donc définitivement privé de moyens financiers équivalant à une voie de transport en commun en site propre comme Viotte/Temis tous les 6 ans : où est la logique écologique ? Sans compter que cette décision créé une iniquité flagrante entre les 4-14 ans de la ville qui pourront profiter pleinement de cette gratuité pour leurs activités scolaires et périscolaires alors que les écoles, centres de loisirs, donc les familles de la périphérie paieront, elles, le prix fort faute d’offre adaptée en place ! Catherine BARTHELET Maire de Pelousey Vice-présidente de Grand Besançon Métropole Gabriel BAULIEU Maire de Serre-les-Sapins Vice-président de Grand Besançon Métropole Ville de Besançon Majorité Municipale Garder le cap de la transition écologique et de la justice sociale Depuis plus de vingt ans, notre territoire s’affirme comme pionnier de la transition écologique et sociale. Réduction des déchets, réseau cyclable, transports collectifs, agriculture de proximité, énergies renouvelables : autant d’initiatives portées par les communes du Grand Besançon qui ont ouvert la voie. Dès les années 2010, Besançon, Boussières, Montfaucon et d’autres ont progressivement abandonné les produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, jusqu’à parvenir au « zéro pesticide ». En 2018, la France interdisait les néonicotinoïdes, s’inspirant de ces choix. Cette avancée fut une victoire collective, fruit d’une mobilisation patiente et déterminée. Mais ce cap est aujourd’hui fragilisé. La loi dite « Duplomb » ouvre la voie à la réintroduction de l’acétamipride, pesticide dangereux pour les pollinisateurs. Et ce recul n’est pas isolé : en six mois, 43 mesures essentielles pour limiter le dérèglement climatique et protéger la santé ont été remises en cause (MaPrimeRénov’, ZAN, ZFE…). Ces orientations nationales, couplées aux annonces budgétaires, ont des répercussions lourdes sur nos communes. Les collectivités locales voient leurs marges de manoeuvre se réduire. Cela ne peut plus durer. Face à ces vents contraires, les maires et élus du Grand Besançon font preuve de responsabilité et de détermination. Leur engagement est décisif, comme celui des habitants, associations et collectifs. La mobilisation citoyenne récente l’a prouvé : les deux millions de signatures contre la loi Duplomb ont conduit le Conseil constitutionnel à censurer ses dispositions les plus dangereuses. Cette victoire rappelle que persévérance et solidarité demeurent nos meilleures armes contre les forces du renoncement. Plus que jamais, il nous revient de défendre les moyens d’action des communes, garantes de la solidarité, de la justice sociale et de l’avenir écologique. Nous réaffirmerons notre soutien aux élus locaux, associations, salariés et habitants pour amplifier une dynamique déjà à l’oeuvre. Ensemble, gardons le cap ! Anthony POULIN Conseiller communautaire de Grand Besançon Métropole Avancer dans nos mobilités, c’est faire avancer notre territoire Avec le dérèglement climatique, il est inévitable d’adapter notre territoire. En investissant notamment dans les mobilités douces, Grand Besançon Métropole mise sur l’avenir pour ses habitant·e·s. • La mobilité piétonne (1er mode de mobilité active sur GBM) se développe avec des requalifications d’espaces publics dans plusieurs communes (Saône, Thise, Besançon). Les résultats de la consultation citoyenne autour du Plan piéton organisée cette année seront d’ailleurs annoncés cet automne. • De nouveaux itinéraires cyclables sont créés ou améliorés entre communes (Pirey – Pouilley-les-Vignes) et à l’intérieur de Besançon (rue de Dole, route de Gray), afin d’encourager et sécuriser la pratique du vélo. En parallèle, les vélos en libre-service se sont modernisés, avec désormais une flotte électrique. • Depuis juillet, l’accès à une mobilité décarbonée est favorisé avec de nouveaux tarifs pour les transports en commun : gratuité pour les moins de 15 ans, gratuité le samedi pour tou·te·s, tarif réduit pour les bénéficiaires du RSA. Et très bientôt vous profiterez des nouvelles rames de tramway plus spacieuses et adaptées aux besoins actuels. Avec ces choix collectifs, nous avançons pour faire grandir notre territoire. Kévin BERTAGNOLI, Élise AEBISCHER Conseillers communautaires de Grand Besançon Métropole Opposition Municipale « L’affaire » Enthoven est venue une nouvelle fois apporter la polémique sur notre territoire. C’est en quelque sorte le marqueur de ce mandat. Petit rappel des faits. Raphaël Enthoven était invité au festival littéraire Livres dans la Boucle. Mme Vignot a déprogrammé cette invitation, officiellement pour raison de sécurité mais en réalité cette décision n’était dictée que par un choix politique guidé par une idéologie d’extrême gauche. Hasard du calendrier, M. Enthoven était également invité à la rentrée de la Confédération des petites et moyennes entreprises à Arc-et-Senans à laquelle il participa sans aucun problème de sécurité… Mme Vignot préféra quant à elle boycotter cet évènement majeur pour le tissu économique local. Sous la pression, Mme la Maire/ Présidente a dû faire machine arrière et reprogrammer M. Enthoven non sans tenter de se dédouaner en associant les élus communautaires à sa décision. Elle n’avait pourtant pas eu besoin de leurs avis pour décider de la déprogrammation ! La énième polémique orchestrée par Mme Vignot avec la censure d’un auteur n’est pas anodine. Elle reflète la réalité de ce mandat autour d’une gouvernance de l’idéologie d’extrême-gauche, d’une autocratie exacerbée, d’une pensée unique imposée et surtout d’une volonté de faire porter le chapeau aux autres. Les Grand Bisontins attendent une équipe capable de défendre la liberté d’expression, de soutenir la culture et de promouvoir une image positive de notre ville. Ludovic FAGAUT, Myriam LEMERCIER Conseillers communautaires de Grand Besançon Métropole Embouteillages et pollution : le fiasco d’une écologie déconnectée ! Une écologie concrète qui apporte des solutions accessibles à tous, recueille l’adhésion des citoyens. Quand l’écologie n’est qu’idéologie et contraintes, elle ne suscite, en revanche, que du rejet et de la frustration. La politique anti-voiture menée par la maire écologiste de Besançon, présidente du Grand Besançon, l’illustre parfaitement. Cette politique déconnectée et punitive s’avère non seulement irréfléchie, coûteuse pour la collectivité, tout en aggravant les embouteillages donc la pollution, les nuisances sonores et le stress… Le contraire des objectifs de développement durable. L’écologie exige l’écoute et l’adhésion des habitants. Ces derniers sont certes éloignés des dogmes de l’écologie politique de Mme Vignot, mais assurément mieux placés pour réconcilier le bon sens et l’écologie. L’écologie est décidément bien trop importante pour la confier à des écologistes dogmatiques. Laurent CROIZIER Député du Doubs, Conseiller communautaire de Grand Besançon Métropole Nathalie BOUVET Conseillère communautaire de Grand Besançon Métropole