Tribunes des élus

Retrouvez ici l’expression des élus des différents secteurs géographiques de la Communauté urbaine. Les textes sont publiés sous la seule responsabilité des signataires. Ces textes sont également publiés dans le magazine Plus.

Majorité Municipale

Pas d’agriculture sans écologie

L’année 2024 s’est ouverte sur une crise profonde. Les agriculteurs ont manifesté colère, souffrance et détresse quant à leurs maigres revenus, leur endettement et leurs conditions de travail. Un agriculteur sur 5 vit sous le seuil de pauvreté. Seule une réorientation des politiques agricoles européenne et nationale, qui attribuent actuellement des subventions proportionnelles à la surface exploitée plutôt que pour les professionnels qui les cultivent, amorcera une réponse durable à cette crise.
La profession agricole est maintenue dans un modèle dépassé mis en concurrence par des accords de libre-échange qui conduisent à la victoire du moins-disant social, sanitaire et environnemental. Ne parlons même pas de ceux qui ont eu le courage de se lancer dans le bio et n’ont plus de soutien pour s’y maintenir.
Les reculs opérés par le gouvernement sur la qualité environnementale et notamment la volonté de maintenir les pesticides sont un véritable préjudice pour l’ensemble de la population : pour les agriculteurs, les consommateurs et nos conditions de vie sur terre.
A Grand Besançon Métropole, nous accompagnons la transition agroécologique. Nous identifions les producteurs pouvant fournir fruits et légumes dans une logique d’accessibilité sociale aux produits de circuits courts. Nous accompagnons les porteurs de projet agricole, de l’idée au projet. Nous participons à la formation des maraîchers et à leur installation grâce à une pépinière maraîchère bio de 16 hectares. Nous recherchons le foncier à vocation agricole afin de préserver les terres de la pression foncière mais également pour libérer les terres en sommeil. A travers le projet alimentaire territorial, nous souhaitons être un exemple de soutien et de partenariat avec l’ensemble des acteurs du secteur agricole local.
Nous souhaitons inscrire ces opérations dans le respect de la loi Egalim au sein de notre collectivité. Cette loi, si elle est appliquée, contribuera à garantir un revenu digne pour les agriculteurs à travers les systèmes de restauration collective de nos communes. Sur le secteur bisontin, la cuisine centrale de Besançon permet, avec nos agriculteurs locaux, d’atteindre 68% des achats qui correspondent à Egalim, dont 44 % de bio. Nous avons une responsabilité et des marges de manoeuvre à notre échelle. Mais c’est bien le système dans son ensemble qui doit être revu et non seulement corrigé à la marge.

Françoise PRESSE
Conseillère communautaire déléguée de Grand Besançon Métropole

Pour une économie durable et forte

Il doit y avoir une vraie volonté que notre territoire, dans la région la plus industrielle de France, contribue à sa juste part à l’effort de réindustrialisation… sujet qui fait d’ailleurs consensus parmi nos concitoyens. L’industrie est capitale pour notre territoire car elle représente plusieurs dizaines de milliers d’emplois de natures diverses et nous avons de vrais savoir-faire reconnus (microtechniques, billettique, luxe, découpage, aérospatial…). D’autres sont en phase d’émergence (biomédical, biothérapies…). Par ailleurs, nous avons plusieurs établissements d’enseignement supérieur (université, écoles…) à tous les niveaux de formation et dans quasiment toutes les spécialités ainsi que des laboratoires de renommée mondiale. Sans industrie, sans artisanat, sans agriculture, notre territoire s’appauvrira et nous ne pourrons pas conduire nos différentes politiques publiques dans les domaines du social, de l’insertion, de la transition écologique, de la vie associative,… Enfin, je crois vraiment au rôle de l’emploi comme l’un des meilleurs moyens de s’insérer socialement et de s’émanciper financièrement. Bref, je veux une économie durable et une énergie éco-responsable au service du territoire et de ses habitant·e·s.

Nicolas BODIN
Vice-président de Grand Besançon Métropole

Opposition Municipale

Développons nos infrastructures !

Notre territoire possède de nombreux atouts. Il faut cependant regarder les choses en face et savoir identifier nos points faibles et nos manques. Sur ce point, il apparait clairement que des infrastructures sportives et culturelles nous font défaut.
Un tel manque pèse sur les associations en freinant leur développement. De même, l’attractivité du Grand Besançon est impactée car l’organisation de certains événements est impossible faute d’infrastructures adaptées.
Pourquoi ne pas travailler via un partenariat public privé afin de faire naître un complexe multimodal, incluant la pratique du cyclisme sur piste et permettant l’organisation de grands événements qu’ils soient sportifs ou culturels avec une jauge de spectateurs adaptée aux ambitions du territoire.
L’infrastructure permettrait de répondre aux besoins de nos clubs et aux exigences des fédérations. Une salle qui serait connectée aux enjeux de l’approche de la performance tout en permettant la pratique loisir, le sport santé ou les activités culturelles.
Il nous faut également irriguer tout le territoire de structures sportives et culturelles afin d’avoir un maillage efficace du Grand Besançon et de proposer un accès aux infrastructures à toutes les associations.
En ce sens, le développement du nouveau Saint Jacques doit intégrer cette dimension en accueillant des infrastructures culturelles et sportives.
Voyons grand pour notre territoire !

Ludovic FAGAUT
Christine WERTHE
Conseillers communautaires de Grand Besançon Métropole

La Base Nature d’Osselle fait peau neuve !

Je ne sais pas si tout sera complètement terminé le 1er juin 2024, pour l’ouverture prévue, mais les travaux vont bon train près du plan d’eau et de la vélo-route. Accueil, billetterie, restaurant, sanitaires, local vélo, aire camping-car, parking, poste de secours…Tout sera reconstruit, adapté aux normes en vigueur, à la demande des habitants, en termes de sécurité, d’environnement et d’hygiène. Un programme d’animation est en cours d’élaboration avec les partenaires, des bus réguliers relieront Besançon à la base.
Un exemple de ce que peut réaliser la dimension inter-communale, le travail ensemble, avec la participation de l’État, de l’Europe, de la Région, du Département. Un exemple de co-financement, de coopération au service du cadre de vie local, de l’attractivité touristique de notre territoire ! Pour un équilibre meilleur entre la ville et sa périphérie, jusqu’aux espaces ruraux.

Karima ROCHDI
Conseillère communautaire de Grand Besançon Métropole

« Citius, Altius, Fortius, Communiter »

« Plus vite, plus haut, plus fort, qui augmente pollution et risque routier ensemble ». C’est avec ces mots symboles que la ville de Besançon et Grand Besançon Métropole ont obtenu le label « Terre de Jeux 2024 » lancé par le Comité d’organisation des J.O de Paris 2024. Vingt disciplines sur plusieurs sites de notre territoire sont ainsi susceptibles d’accueillir des athlètes du monde entier certes mais également nos champions « Grand Bisontins » avides de préparer leurs échéances sportives. Profitons de ces grands moments qui nous sont offerts. Les J.O et J.O.P constituent des rendez-vous historiques pour promouvoir la pratique sportive au coeur de nos politiques publiques. Invitons le plus grand nombre de Grand Bisontins, habitants, sportifs, clubs, associations, à vivre, célébrer et partager la ferveur de ces Jeux avec le passage de la flamme olympique le 25 juin sur notre territoire et son étape dans notre ville centre. Que la fête se poursuive, à compter du 22 juillet dans notre village olympique «Club Paris 2024» sur le complexe sportif de la Malcombe. Au programme, des retransmissions sous chapiteau et gymnase en continu avec nocturnes, des initiations aux disciplines olympiques, des spectacles, l’offre de 260 invitations avec transport sur des sites de compétition. Vivre et accompagner pleinement ce grand moment sportif fort des valeurs qu’il représente : l’excellence, l’amitié et le respect, tel est notre engagement à GBM.

Gilles ORY
Maire de Bonnay
Vice-président de Grand Besançon Métropole

Chemin des Relançons
Un « quoi qu ’il en coûte » qui augmente pollution et risque routier

Plus de 4000 conducteurs ont découvert en même temps que les onze maires de l’Est le choix de GBM de rendre impossible le passage par le chemin des Relançons pour rejoindre Valentin et Palente, officiellement afin de limiter la pollution et les accidents sur cet axe.
Deux arguments difficilement entendables dans les faits.
Côté pollution ; Les usagers impactés sont pour la plupart des travailleurs et des entrepreneurs qui ne peuvent choisir un autre mode de transport. Les détours occasionnés déplacent donc le problème et entraînent une véritable augmentation de pollution au CO².
Côté sécurité, le bilan est aussi inquiétant : les sapeurspompiers confirment leurs difficultés à progresser dorénavant en prompt secours aux heures de pointes, dans des moments où chaque minute compte.
Il est temps que GBM entende les centaines de témoignages des riverains et des habitants de la périphérie et mette fin à ce quoi qu’il en coute étonnant à l’heure de la crise climatique et du bien vivre ensemble. Besançon ne peut être la seule ville française à privatiser à tout prix certains axes du domaine public afin de privilégier une minorité au dépend des autres. Pourrait alors débuter comme il se doit la réflexion qui permettra d’aboutir à un autre schéma routier plus respectueux de tous.

Pascal DERIOT
Maire de Thise
Conseiller communautaire de Grand Besançon Métropole

Taxe d’aménagement

Elle doit être payée pour des travaux de construction, reconstruction, agrandissement, faisant l’objet d’une autorisation d’urbanisme. Elle était perçue par la commune et à partir du 1er janvier 2022 par l’intercommunalité qui procédait à sa répartition. Par décision en date du 10 novembre 2021, l’intercommunalité avait voté cette répartition à hauteur de 70 % pour les communes et 30 % pour l’intercommunalité, pour toutes les autorisations d’urbanisme même celles antérieures au 1er janvier 2022. La commune de Miserey-Salines a contesté cette « rétroactivité » devant le Tribunal Administratif de Besançon. Par décision en date du 1er février 2024, la juridiction a donné gain de cause à la commune car « la délibération de GBM du 10 novembre 2021 porte atteinte à une situation de droits acquis ». Pour autant fallait-il saisir la juridiction ? D’aucuns ont considéré, pour des raisons très partisanes, qu’il fallait respecter une « décision collective ». La commune de Miserey-Salines a considéré que le droit n’était pas respecté et que cette violation entrainait des conséquences financières que seule une juridiction pouvait trancher. Aujourd’hui nous vivons dans une démocratie et pouvoir le faire est plutôt rassurant. Au regard du double degré de juridiction, la communauté urbaine va interjeter appel. Attendons ce résultat, tout autre commentaire est superfétatoire.

Marcel FELT
Maire de Miserey-Salines
Conseiller communautaire délégué de Grand Besançon Métropole

Mobilisons-nous pour le développement économique de notre territoire !

Notre territoire est inscrit dans la trajectoire de la sobriété foncière, grâce à son schéma de cohérence territoriale validé en 2011 : stricte protection des zones humides, trames vertes et bleus pour protéger les espaces naturels et sensibles, mobilisation en priorité des dents creuses et terrains situés au sein du tissu urbanisé pour protéger les terres agricoles, promotion de la diversité de la typologie des logements moins consommateurs de foncier etc. La loi climat et résilience a accentué cet objectif qui a été corrigé depuis par le dispositif « garantie communale » traduit récemment dans le document d’urbanisme régional (SRADDET). Ainsi, notre territoire va devoir accentuer drastiquement son effort en matière de réduction de consommation foncière, alors qu’il est reconnu et choisi pour être porteur d’attractivité, de développement en sa qualité de comité urbaine qui rayonne et irrigue ses bassins de vie périphériques.
Mobilisons-nous donc collectivement pour demander la prise en compte de projet de développement économique d’envergure régionale et nationale au sein de l’enveloppe régionale pour notre territoire grand bisontin comme la production biomédicamenteuse. C’est indispensable pour pouvoir porter le développement tel qu’il est acté dans notre projet de territoire, et ambitionner dans nos nombreux labels dont nous sommes fiers tels que Med Tech et Territoire d’industrie Alliances Luxe & Précision Doubs.

Catherine BARTHELET
Maire de Pelousey
Vice-présidente de Grand Besançon Métropole

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